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U.N.C - A.F.N La Boissière de Montaigu
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Veuves de guerres - Anciens combattants - Soldats de France
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Les reportages

Michel SAUVÊTRE

25 mois passés en Algérie


Il a vécu le puntsch des Généraux de l'intérieur
Michel SAUVÊTRE à passé 25 mois en Algérie. Cet habitant de la Boissière de Montaigu se souvient du 21 avril 1961, quand son régiment est mobilisé, sans qu'il sache, en vue d'une tentative de putsch.
       Tout juste 64 ans plus tard, le souvenir reste gravé dans sa mémoire.
       Le 21 avril 1961, Michel SAUVÊTRE était sans le savoir au coeur de ce quon allait appeler le Putsch des généraux.
       Cet habitant de la Boissière de Montaigu aujourd'hui agé de 84 ans, était arrivé un mois plus tôt en Algérie, dans le cadre de son service militaire.
       Appelé le 1er septembre 1960,"quinze jours avant mes vingt ans", il effectue ses classes au 18ème R.C.P. "Régiment de Chasseurs Parachutistes" de Pau.
       Parmi ses camarades se trouvent de nombreux engagès, et chez les gradés, des anciens d'indochine.
       " La discipline y était exemplaire, l'entrainement toutes catégories. Nous faisions beaucoup de sport, de longues marches dans les Pyrénées, barda sur le dos et une fois par semaine, le parcours du combattant", se souvient-il.
Le 11 novembre 1960
Place Bernadotte - PAU

       Tournage du filme "Le Jour le Plus Long"

       Il y a malgré de petits moments de détente, comme la venue de Jacques CHARRIER, alors mari de Brigitte BARDOT.
       Ou bien la participation de quelques éléments de sa compagnie au tournage du film " Le Jour le Plus Long".
      En mars 1961, direction la base aéroportée de BLIDA, en Algérie, pour intégrer le 10ème Régiment de parachutistes.
        C'est là que l'histoire ratrappe Michel SAUVÊTRE.
         Il esr 18 h 30, le 21 avril 1961, "Nous sommes convoqués pour préparer le paquetage et monter dans les camions qui nous emmènent à l'aéroport d'AlgerMaison Blanche, situé à 60 km de la base" détaille t-il.
         Sur le tarnac, ils rejoignent d'autres parachutistes.
         L'agitation est à son comble. Nous devont être de 300 à 400."
         Sur la piste, des avions avec les moteurs en marche et une rumeur qui monte "Mission PARIS"
         Rien de plus, aucune information ne filtre dans les rangs des jeunes soldats.
La Marseillaise des copains de Régiment.

       Les heures passent "dans un bruit infernal". A 2 heures du matin, la troupe reçoit un petit café. "L'attente se prolonge, angoisante, jusqu'à l'aube, retrace Michel SAUVÊTRE.
       Elle prend fin avec l'arrivée d'une jeep. Une discussion s'engage entre gradés. Les consignes ont changé, c'est le retour à la base.
       Nous sachant en mission et nous voyant tous de retour, les copains nous ont accueillis en chantant 'La Marseillaise'. Un moment inoubliable.
      Plus tard, nous apprenons, par la radio, que plusieurs généraux avaient fomenté un puntsch contre le gouvernement Français.
      Et,qu'en cas de réussite, nous aurions été, sans le savoir, impliqué dans l'affaire", soupire Michel SAUVÊTRE.
"Une guerre sans gloire, ni fierté"
       En métropole, le président Charles DE GAULLE se saisit des pleins pouvoirs, conformément à la constitution.
       Une forte mobilisation populaire s'élève parallèlement contre ce coup d'Etat. Le 26 avril 1961, le coup de force échoue définitivement, avec la rédition ou la fuite des putschistes.
        Au total, 220 officiers sont relevés de leur commandement, 114 sont traduits en justice. Une partie des insurgés rejoint la lutte clandestine dans les rangs de l'Organisation de l'armée sectrète (O.A.S.).
        Quand au 10ème Régiment dans lequel servait Michel SAUVÊTRE, il est dissous.
        "Pour moi, simple soldat, ça a contnué, avec en tout, 25 mois au service de la France.
        Au retour, les pensées sur la vie n'étaient les mêmes", souligne t-il.
        Car, ajoute celui qui n'était qu'un jeune appelé, "Nous avons vu beaucoup de choses. C'était terrible. Nous avons en fait servi fidèlement pour une guerre sans gloire, ni fierté".
       Mais dont il trouve la force de témoigner.
        Artcile Ouest France érigé par Mr Rémy AUGER.
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